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REBEL REBEL : LARRY CLARK ET MOCKY À L'ÉCRAN SAINT-DENIS

« Rebel rebel, your face is a mess » chantait David Bowie dans les années 70. Cette année, dans le cadre des 18èmes Journées Cinématographiques Dionysiennes, du 07 au 13 février 2018, les cinéastes nous chantent la rébellion, son esprit contestataire, subversif et ravageur. Une âme rebelle captée, décrypté et retranscrite, autant dans le sujet abordé que dans les formes exploitées à travers plus de 70 films.





Parmi les temps forts de l’événement, de nombreuses rencontres de cinéma. A commencer par Larry Clark, invité d’honneur à qui sera offert une rétrospective intégrale, incluant ses plus grands chef-d’œuvre comme Kids, Ken Park, Bully ou Another Day in Paradise, mais aussi quelques perles rares, comme le téléfilm Teenage Caveman. Larry Clark en profitera aussi pour nous présenter son nouveau film Marfa Girl 2, suite à son film de 2014, ainsi que la version director’s cut de The smell of us, présentée en avant-première. Rebelle parmi les rebelles, Larry Clark confiait à Horschamp – Rencontres de Cinéma lors d’un entretien ; « Beaucoup de personnes me détestent parce que j'ai décidé de montrer la vérité ». Peut-être qu’à l’origine de toute rébellion se cache la vérité, une idée défendue par le cinéaste à travers une dizaine de films qu’il introduira au cinéma l’Ecran Saint-Denis. A noter également que Larry Clark donnera une master-class le lundi 12 février à 19h et que les acteurs et compositeurs Jonathan et Eddie Velasquez l’accompagneront dans la présentation de Wassup Rockers.


Jean-Pierre Mocky sera également mis à l’honneur et viendra présenter certains de ses polars parmi les plus emblématiques : La machine à découdre, Un linceul n’a pas de poche, Solo et L’albatros. Personnage incontournable du paysage cinématographique français, anarchiste à ses heures, celui qui fut un jour acteur chez Cocteau a aujourd’hui mis en scène une soixantaine de longs-métrages et des acteurs légendaires tels que Michel Serrault, Fernandel, Bourvil, Catherine Deneuve ou Alain Delon. Mocky l’indomptable, jamais assagi, viendra à la rencontre de son public et d’une toute nouvelle génération qui semble porter un intérêt croissant à son travail strict et gigantesque.

Le poète, chanteur et réalisateur F.J. Ossang viendra livrer sa carte blanche sur le thème Rebel Rebel, Tony Gatlif se prêtera à l’exercice de la masterclass, l’acteur et réalisateur Med Hondo (que certains reconnaitront pour sa carrière de doubleur) viendra présenter son film Lumière Noire, Bertrand Mandico, l’auteur génial de Notre Dame des hormones et de dizaines de court-métrage aussi hallucinants que minutieusement élaboré dans l’amour des formes cinématographiques, viendra également à la rencontre de son public. Psychédélique et sorte de couteau-suisse du grand écran, Mandico présente cette année son premier long-métrage tant attendu : Les garçons sauvages.


Pour compléter cette riche semaine, l’esprit rebelle d’artistes comme Jim Jarmush, John Carpenter, Charlie Chaplin, Volker Schlondorff, Roger Corman, Stanley Kubrick ou encore R. W. Fassbinder seront mis à l’honneur à travers une riche sélection et un programme agrémenté d’un axe offert à la Cinémathèque Française, qui nous proposera, après recherche dans ses archives, sa vision de mai 68.


Avec une programmation dense, ingénieuse, endiablée et impétueuse, les 18ème journées cinématographiques dionysiennes s’annoncent aussi torrides que seyantes, totalement indiquées par les temps qui courent. Non, les cinéastes et les différentes forment qui composent leur art ne s’homogénéisent pas, et ne le feront jamais.


Pour entrer dans la danse, programme complet et détails sur : https://www.lecranstdenis.org/dionysiennes/rebel/

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