top of page

DIALOGUE AVEC ARNAUD DESPLECHIN

Pour la première de son nouveau cycle Toute première fois en partenariat avec Les Ecrans de Paris, Horschamp - Rencontres de Cinéma convie Arnaud Desplechin pour une rencontre exceptionnelle et inédite autour de son premier film La Vie des Morts.

Tout juste sorti de la FEMIS (IDHEC promotion 1984), Arnaud Desplechin débute comme directeur de la photographie sur 3 courts métrages réalisés par l'un de ses amis d'études : Eric Rochant. Ce dernier lui proposera ensuite d'écrire le scénario de son premier long métrage Un Monde sans Pitié (1989). Puis c'est de la photographie du film La Photo (1986) de Nico Papatakis dont il s'occupera avant de se lancer dans ses projets personnels.


En effet, c'est en 1991 qu'Arnaud Desplechin signe sa première œuvre : La Vie des Morts. Moyen métrage présentant une famille qui se réunit au moment du suicide d'un de ces membres. Œuvre matricielle du cinéma de Desplechin, La Vie des Morts est un portrait à la fois cynique et touchant d'un groupe en proie, soit à la plus grande tristesse face à l'évènement en question, soit à la plus grande des distances. Le réalisateur se confiera lui même : "J'ai déjà fait un film pour dire du mal de ma famille." C'est aussi l'occasion de découvrir Emmanuelle Devos et Marianne Denicourt dans leurs premiers rôles avec un réalisateur qui fera de nouveau appel à leurs services (respectivement à cinq et deux reprises). Arnaud Desplechin réussit donc à créer une œuvre singulière qui sera remarquée par la critique et sélectionné à la semaine de la critique à Cannes, puis récompensé prix Jean Vigo du court métrage).


Par la suite, il fera un détour dans le thriller politique avec La Sentinelle (1992) avant de faire du drame romanesque l'épicentre de son cinéma. Il débutera avec les errances amoureuses (ou non) du personnage de Mathieu Amalric dans Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) (1996) puis fera une légère sortie de piste anglaise avec l’adaptation d’une nouvelle d’Arthur Symons et centrée sur le parcours d’une actrice ; Esther Kahn (2000) avant de revenir au romanesque avec les histoires parallèles de Rois & Reine (2004), les conflits familiaux d'Un Conte de Noël (2008), la psychanalyse de Benicio Del Toro dans Jimmy P. (tourné aux États Unis en 2013), la fresque Trois Souvenirs de ma Jeunesse (2014) ou encore le triangle amoureux du récent Les Fantômes d'Ismaël (2017).


Arnaud Desplechin, c'est aussi neuf films projetés à Cannes (répartis dans l'ensemble des compétitions) mais aussi trois qui lui ont valu une nomination pour le César du meilleur réalisateur, qu'il remportera finalement avec sa quatrième nomination : Trois Souvenirs de ma Jeunesse. Sans compter ses cinq autres distinctions (par les étoiles de la presse du cinéma français ou par la guilde française des scénaristes entre autres).


Arnaud Desplechin est donc un cinéaste qui essaye, qui tente, tout en se construisant un univers de cinéma qui lui est propre. Univers construit à partir de ses influences (de Truffaut à Resnais en faisant un détour par Bergman), de ses acteurs toujours aussi fidèles (Mathieu Amalric et Emmanuelle Devos en tête), de sa ville natale (Roubaix, où il reviendra sans cesse), de thématiques personnelles et enfin d'une envie de cinéma folle. Titulaire de la Légion d’honneur et sacré officier de l’Ordre des Arts et Lettres, Arnaud Desplechin viendra ce 26 février 2019 à l’Arlequin (Paris) pour présenter et discuter de son premier film : La vie des morts dans le cadre de notre cycle Toute première fois.




 

26 février 2019 à 20h à l'Arlequin

LA VIE DES MORTS suivi d’une discussion avec Arnaud Desplechin

animée par Mathieu Morel et Simon Perton

CARTES UGC ILLIMITÉ ACCEPTÉES

bottom of page