Masterclass - John Landis - VF
A l'occasion du 35ème Festival du Film d'Amiens, rencontre avec John Landis. À la fin de l’un de ses billets percutants, ici annonçant la diffusion télévisée de Trading Places/Un fauteuil pour deux, Louis Skorecki écrivait ceci : « [John Landis] aime la ringardise pour ce qu’elle est. C’est le fils de Madame Carambar et de la poupée Barbie, l’oncle de King Kong, le sosie de Ben Turpin. Il nage avec les sirènes, insensible à l’appel du large. Flipper le dauphin l’attend, au loin. Il le sait. » Rien de plus juste sur ce qui fait la singularité de l’œuvre de John Landis que cette énumération enfantine, ce retour affirmé à l’immaturité, ce rappel d’objets et de souvenirs dérisoires et un peu stupides. John Landis est effectivement le plus jeune de cette génération de movie brats qui allait apporter, dans les années soixante-dix et quatre-vingts, ce sang neuf dont Hollywood avait besoin. C’est le benjamin espiègle, celui qui, en prenant tout à la dérision, a mis à nu pourtant quelques ressorts cachés du système.